samedi 13 février 2010

" Je pense que tout le monde devrait etre une machine. " A.W.


T'as oublié ton avant-garde au coin de la rue. T'as oublié de te renouveler. Rien n'a d'égal à hier. Je suis d'accord, ça me monte à la tête, mais nous n'y sommes plus. Rien à voir. Rendez-nous les Lichtenstein, et autres Oldenburg, tous les Degas, les Klimt, les Delaunay, les Munch, les Kandinsky. Tous les Malévitch, les Tatline, les Schwitters. On ne retrouvera ni Duchamp, ni Klein, ni Mondrian. Gropius, Van der Rohe, Breuer, et Gaudi ont enterré leurs architectures. Ernst, Magritte, Pollock, De Kooning, ont rangé leurs pigments. Moore a détruit ses pierres courbes, Saarinen a oublié ses chaises Tulipes ailleurs que chez moi. Dior n'est plus, Arman n'est pas à l'heure, Cesar coule tel ses expansions, Niki de StPhalle est partie sans ses Nanas. Warhol. Ils sont tous partis. Tu t'es encore plantée. D'époque. De jour. De date. Et personne ne te rendra le temps, ni les gens. Décalé. Les ambiances n'existent plus non plus. Rien.

dimanche 7 février 2010

Elle t'a oublié dans la nuit. Tant pis.


J'attends gentiment. Je m'en remets au hasard. Comment fait-on quand on y est pas ? Quand on est plus nul part ? J'attends que ça passe. Ce goût amer qui a décidé de bâtir sa demeure sur mes papilles. Jamais ne te regarde en face. Mes tempes, ma tête, mes yeux, ma bouche, mon nez, mes bras, le reste. Plus rien. La bouche remplie de je ne sais trop quoi. Nous serons deux un point c'est tout. Je ne comprends rien. Plus rien. Et ça ne passe pas, reste bloqué, jamais ne ressort.

Picture : me.